Le bénévolat montre aujourd’hui ses limites en milieu carcéral. Les besoins actuels plaident pour une professionnalisation, selon les imams.
La situation devient intenable pour les imams qui officient dans les prisons: avec une population carcérale musulmane qui représente entre un tiers, voire la moitié des effectifs, les besoins sont trop importants pour que les responsables religieux poursuivent bénévolement leur activité. Ils demandent aujourd’hui un statut professionnel, explique «Le Courrier».
Souvent considérés comme de véritables pare-feu contre la radicalisation, les imams estiment notamment qu’à la prison de Champ-Dollon, à Genève, la troisième génération d’immigrés en provenance des banlieues françaises est la plus susceptible de basculer dans l’extrémisme. Manquant d’éducation, ils ne connaissent pas le Coran et seraient des cibles toutes désignées pour tomber sous l’influence d’islamiste radicaux.