Asile/Immigration/Sécurité

Le nouveau ministre de la défense suisse évoque la possibilité d’envoyer l’armée aux frontières

ARMÉE SUISSE — Le nouveau ministre de la défense a rencontré son homologue autrichien à Davos. L’annonce de Vienne de plafonner le nombre de réfugiés a notamment été abordée.

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L’armée pourrait être davantage mobilisée auprès des corps des gardes-frontière si la situation migratoire s’aggrave en Europe.

«La Suisse doit se préparer à toutes les éventualités», a déclaré le conseiller fédéral Guy Parmelin jeudi en marge du Forum économique mondial (WEF) à Davos.

Le ministre de la défense, qui effectuait sa première apparition officielle depuis sa prise de fonctions le 1er janvier, a rencontré son homologue autrichien Gerald Klug. L’annonce de Vienne de plafonner le nombre de réfugiés a notamment été abordée.

L’Autriche veut limiter le nombre de réfugiés sur son sol à 37’500 cette année, contre 90’000 en 2015. Cette décision peut aussi avoir des répercussions pour la Suisse. Les demandeurs d’asile pourraient se tourner vers elle.

«Cette situation doit nous interpeller», a lancé l’UDC vaudois qui s’est exprimé en allemand et en français, même s’il manifestait une certaine nervosité. La situation internationale peut évoluer dans le mauvais sens.

Il faut se demander: que va-t-il se passer lorsque l’Autriche aura atteint son plafond de 37’500? C’est là que les troupes pourraient prendre de l’importance en appuyant de manière subsidiaire les autorités civiles.

La mobilisation de l’armée aux frontières est un thème cher à l’UDC. Selon le parti conservateur, devant les flux de migration incontrôlés en Europe, les frontières nationales doivent être immédiatement contrôlées avec l«aide de l«armée.

Bonne coopération entre police et armée

Guy Parmelin a également évoqué la présence de l’armée à Davos. Face à la menace terroriste, la sécurité a été fortement renforcée à l’occasion de la 46e édition du WEF.

La présence policière et les contrôles ont été augmentés et les troupes viennent en plus appuyer les forces de police: quelque 4500 militaires sont engagés, dont 95% de soldats de milice. La collaboration est «excellente», a souligné le conseiller fédéral.

Un enthousiasme que ne partage pas le Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA). Il dénonce une militarisation croissante à Davos. Selon lui, le WEF est un événement annuel privé et ne remplit pas les conditions pour un tel recours.

Le Parlement a limité à 5000 le nombre de militaires pouvant être engagés pour un service d’appui aux autorités civiles du 15 au 25 janvier. D’après Guy Parmelin, le GSsA réagit un peu tard pour critiquer, il aurait dû intervenir au moment où le sujet était débattu aux Chambres fédérales.

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